Anthony, d’alternant à chef de chantier – Freyssinet France Sud-Est

Interview du 1er juin 2023 

Quel a été ton parcours professionnel avant d’arriver chez Freyssinet ?  

J’ai commencé dans le commerce, avec un BTS Management des unités commerciales, en alternance. J’ai travaillé dans le prêt-à-porter et dans le sportswear. Après deux années je suis devenu manager puis responsable de boutique. Cette fonction m’a amené à encadrer une équipe de 10 personnes et à piloter des objectifs commerciaux.

Un univers très éloigné des chantiers ! 

C’est vrai ! Et j’ai ensuite bifurqué dans le domaine de la restauration, j’avais envie de découvrir un autre secteur d’activité. Je m’y suis tout de suite plu, et là aussi je suis devenu manager puis responsable du restaurant. J’ai adoré apprendre le savoir-faire de la cuisine, c’est là que j’ai pris goût à l’artisanat.
Par la suite, afin de lier les deux expériences, je suis devenu commercial en agroalimentaire. J’ai pu travailler mes compétences relationnelles, et découvrir le domaine de la boulangerie. 

Et c’est à ce moment-là que tu as eu envie de partir à l’étranger ? 

Oui, et je pense que c’est une tendance générationnelle. Tout mon entourage partait au Canada, en Australie. J’avais aussi envie d’apprendre l’anglais, j’ai donc pris un billet pour Londres et je suis parti ! La situation sanitaire et les confinements m’ont fait rentrer en France, avec un projet de reconversion professionnelle dans le BTP. 

Qu’est-ce qui a motivé ce virage vers le BTP ? 

J’étais déjà très intéressé par l’univers de l’industrie, ça m’a toujours plu. J’ai oublié de préciser qu’avant mon BTS, j’avais eu un Bac option génie mécanique ! Et quelques personnes parmi ma famille et mes proches travaillaient dans le bâtiment, j’étais curieux de découvrir ce monde. 

Comment as-tu découvert Freyssinet ? 

Je me suis lancé dans une investigation pour voir vraiment ce que je voulais faire. J’avais 30 ans, j’avais besoin d’un plan ! Lors de mes recherches, je suis tombé sur une vidéo Youtube publiée par VINCI, qui expliquait le métier de conducteur de travaux. Je l’ai montré à ma femme et je lui ai dit : c’est ça que je veux faire. J’ai ensuite trouvé une formation où faire mon BTS Travaux Publics : le lycée Diderot à Marseille. Puis, afin de trouver une alternance, j’ai utilisé mes compétences de commercial : j’ai fait du porte-à-porte et j’ai déposé 65 candidatures en une journée ! La dernière était chez Freyssinet… Pour moi c’était un rêve inaccessible, je pensais que mon manque d’expérience et de compétences techniques allaient être un frein. 

Et finalement, qu’est-ce qui a convaincu Freyssinet de vous rencontrer ? 

Ah ça, il faut demander à Jérôme Coupy, le directeur d’exploitation de Freyssinet Sud-Est… Il m’a contacté, il m’a proposé un entretien. Lors de cet entretien, il m’a dit « Tu es un OVNI ! Un parcours atypique, une reprise d’études à 30 ans… Mais on a très envie de parier sur ton profil. ». J’ai donc commencé mon alternance en tant que chef de chantier en septembre 2020. 

Comment se sont passés les débuts ? 

Après une période d’adaptation d’environ 3 mois, j’ai trouvé ma place. Le plus dur a été l’école ! Se retrouver au sein d’un lycée, à 30 ans, au milieu des jeunes de 15 ans, mon statut d’OVNI se confirmait ! Chez Freyssinet, tout s’est fait naturellement. Les chefs de chantier plus expérimentés m’ont pris sous leur aile et transmis leur savoir. C’est précieux !  

Que s’est-il passé à la fin de ton BTS ? 

J’ai terminé major de promotion et j’ai souhaité continuer en Licence pro Management de projet travaux au sein de l’ECIR TP, à Mallemort (13). Freyssinet a accepté de continuer le contrat en alternance pour m’accompagner sur une année supplémentaire. Mon rythme actuel est de 6 semaines en entreprise puis 3 semaines à l’école. Au niveau professionnel je suis monté en compétences progressivement, et on m’a donné la responsabilité de « petits » chantiers. 

Et pour la suite ? 

Le poste de chef de chantier me plaît vraiment. Par ailleurs, j’aimerais aussi me spécialiser dans certaines techniques. Je sais que Freyssinet dispose d’un système de formation interne efficace. Ensuite, avec la pratique, je verrai vers quoi je veux évoluer. Je préfère y aller étape par étape !  

Quel regard portes-tu sur les métiers de la réparation ? 

Au départ, j’étais davantage attiré par les gros projets de construction, comme celui que j’avais vu sur la vidéo VINCI. On a envie de « marquer l’histoire » en contribuant à un grand chantier. Aujourd’hui, avec le recul des 3 années d’études que j’ai effectuées, j’ai changé de regard. C’est en faisant de la réparation et du renforcement qu’on va dans le sens de l’histoire. Il y a aujourd’hui de moins en moins de structures à construire, mais il y a tout à préserver. Et pour ça, je suis dans la meilleure entreprise qui puisse exister ! 

Que souhaiterais-tu dire aux personnes qui souhaiteraient se diriger vers un parcours similaire ? 

L’alternance est un vrai plus pour plonger rapidement au cœur d’un métier. Ma reconversion a nécessité quelques aménagements et sacrifices… Mais aujourd’hui je fais quelque chose de passionnant et cela en valait la peine ! Et surtout, il faut savoir faire preuve d’humilité et de persévérance. 

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